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Eau

Alimentation & Biodiversité

Eau

Lecture du Plan de Gestion de la Ressource en Eau du bassin de la Cèze : quelle ambition, quel bilan, quelles perspectives ?

Alors que nous venons de subir une année particulièrement sèche, le Plan de Gestion de la Ressource en Eau du bassin de la Cèze arrive à mi-parcours de son échéance.

Une première étape de diagnostic a été menée en 2018 : le bassin présenterait un déficit hydrique annuel de 1.3 millions de m3 s’étalant des mois de juin à septembre. En d’autres termes : d’après ce bilan, la consommation d’eau excède de 1.3 millions de m3 la ressource disponible par les cours d’eau du bassin de la Cèze et leur nappe d’accompagnement. Le bilan précise que les chiffres ne sont pas robustes, et, datant pour la plupart de 2015 environ, nous pouvons penser qu’ils sont aujourd’hui dépassés.

Cet outil, fixé en coordination entre les différents acteurs et diligenté par le préfet du Gard, fixe des débits de cours d’eau en-deçà desquels il ne faudrait pas descendre pour permettre d’assurer les fonctionnalités biologiques essentielles à la vie aquatique. Les sous-bassins particulièrement visés sont le Luech, la Cèze amont, la Ganière (Haute vallée de la Cèze), la moyenne Cèze et la Tave.

La Cèze aval est considérée dans le PGRE comme étant à l’équilibre. Le rapport a été publié avant 2019 et la première crise majeure qu’a traversé la commune de Bagnols sur Cèze et son forage de la Croix de Fer, principale ressource en eau potable de la ville, qui a cet été-là dû descendre la profondeur de son forage… aucune donnée à ce sujet retrouvée sur Internet. A la vue des débits de la Cèze cet été, cet équilibre semble bien fragile et il serait intéressant de savoir si ce diagnostic a, ou doit évolu(é)r depuis 2018.

Le PGRE établit une stratégie en 5 axes pour réduire le déficit de la ressource en eau suscité, que l’on synthétisera en 5 mots : connaissance, économies, solidarité, suivi et priorisation.

Malgré une volonté annoncée en préambule des fiches actions de « privilégier les économies d’eau avant la substitution ou le stockage », nous ne pouvons que regretter que les économies d’eau ne représentent finalement que peu d’actions, les ressources de substitution (nappe profonde) et le stockage (réservoirs, bassines) étant largement plus développées. Nous relèverons la fiche action 23, de l’axe « solidarité », et consistant à une « étude sur la mise en place d’une tarification incitative », qui malheureusement ne concernerait pas la Cèze aval…

Enfin, les trois sous-bassins déficitaires ont fait l’objet d’ateliers de concertation pour la définition des axes et des objectifs de réduction du déficit, sans envisager une certaine sobriété en terme d’usage. On notera un objectif annoncé de – 25 % de consommation dans la Haute vallée et sur le sous-bassin de la Tave, sans pour autant là encore activer le levier d’une modification des usages, et pas d’objectif de la moyenne vallée, dont la consommation est essentiellement liée au domaine agricole.

Un premier bilan devait être établit en 2021 : nous n’avons pas trouvé de trace de ce bilan sur le site d’ABCèze ; étant donné la dégradation de la situation ces dernières années et l’urgence de passer à l’action concrète et ambitieuse, nous interpellons nos élus, locaux et nationaux sur :

  • Une communication auprès du grand public très minimaliste, étroitement et restrictivement liée aux arrêtés sécheresse : tous les administrés devraient connaitre les problèmes que rencontrent les communes alimentées par camions (sic !) ;
  • L’urgence de la situation ne permet plus le déni : à l’instar de l’énergie, quand dira-t-on dans les médias de grande écoute que nous ne pourrons plus consommer comme aujourd’hui, dans tous les domaines, y compris et peut être surtout l’eau ; en cela, la tarification incitative semblerait plus simple à mettre en œuvre que pour les déchets d’un point de vue pratique.
  • Nous appelons la mise en place urgente d’actions pour sensibiliser, inciter et obtenir une consommation plus sobre de la ressource en eau. Ces actions doivent toucher les particuliers, mais aussi les administrations, les industries et les agriculteurs. Pour tous nous croyons à la mise en place d’une facturation incitative couplée à la sensibilisation aux enjeux.

Ce sont là des réflexions de citoyens-bénévoles souhaitant voir que tout est mis en œuvre pour préserver un avenir à nos enfants. Elles se veulent constructives pour viser l’intérêt général et la pérennité de notre environnement et donc de notre civilisation. Ces remarques ne demandent qu’à être étayées, critiquées et discutées avec les élus et les techniciens en charge de ces thématiques, à l’agglo, à ABCèze et aux services de l’état. Nous appelons ce dialogue car nous sommes inquiets et nous souhaitons un plan d’actions efficace et à la hauteur de  l’enjeu.

Alimentation et Biodiversité

Prendre soin de la biodiversité et/ou participer à des actions de sensibilisation et alarmer sur le risque que nous encourons avec la réduction de cette biodiversité.

Nos objectifs

Le pôle alimentation et biodiversité a vu le jour afin de mettre en place des actions pour :

  • Améliorer la résilience alimentaire sur le territoire c’est-à-dire d’être en capacité de se nourrir dans les prochaines décennies sur notre territoire, et ce malgré les perturbations annoncées (tempêtes, sécheresses, pandémies, crises…), dans un contexte de besoin urgent de réduire les transports.
  • Prendre soin de la biodiversité et/ou participer à des actions de sensibilisation et alarmer sur le risque que nous encourons de la réduction de cette biodiversité.

L’Homme a contribué, et contribue toujours à la diminution des populations animales et végétales,  à l’extinction ou la raréfaction de certaines espèces et à la simplification des écosystèmes. Le risque est d’en arriver à un tel point que nous ne pourrons plus sauver des espèces qui sont pourtant des « acteurs » indispensables à un environnement sain et nécessaire à notre survie.

En 2021

Ce pôle  a organisé, avec la Médiathèque de Bagnols, en novembre et décembre 2021, « Le mois de la biodiversité. Aidons le Vivant près de chez nous ».

Objectif : Sensibilisation de l’importance de la biodiversité, aide à une prise de conscience de l’effondrement du vivant et sa protection. 

Une série d’actions ont été proposées : conférences, expositions, débats, projections de documentaires, jeux, ateliers, animations scolaires.

Nos actions en 2022

Nous avons tenu des stands à la « journée des solutions » en mars du lycée Einstein et à la « fête des jardiniers » le 30 avril, proposant des ateliers de :

– réalisation de bombes à graines …mellifères. Elles ont été inventées par un agriculteur japonais et l’idée a été reprise dans les années 70 par les activistes new-yorkais. Depuis quelques années, elles essaiment dans nos villes.

Il s’agit de réintroduire nature et beauté au sein même de la ville en fabriquant et lançant ces bombes d’un autre genre, remplies de graines, souvent mellifères, permettant non seulement de fleurir les villes parfois « déshéritées » mais aussi de permettre aux abeilles de rester des habitantes de ces quartiers et de contribuer ainsi à une meilleure biodiversité.  

Petite recette et quelques recommandations pour la réalisation de vos bombes à graines …

  • plantations de comestibles dans le domaine public. Inspiré-e-s par le mouvement des Incroyables comestibles, nous avons proposé aux passants de réaliser des semis. L’idée était soit de motiver les personnes à réaliser un bac de plantations de nourriture à partager devant chez elles et/ou de créer des zones de plantations dans le domaine public, en accord avec les élus, et bâtir ainsi des coopérations solidaires au niveau local.

Nous avons réalisé des plants de courges, de citronniers, de fraisiers  en vue de les partager. Nous les avons donnés à l’association Mosaïque en Cèze, avec laquelle nous avons depuis peu un partenariat. Cette association accompagne les habitants de certains quartiers de Bagnols sur Cèze à réaliser des jardins en bas d’immeuble. 

Dans ce cadre, nous leur avons proposé de participer à  l’achat et la plantation d’arbres fruitiers dans ces espaces de plantation. L’idée a été bien accueillie et le 1er arbre a été planté le 30 novembre…

Lien vers Incroyable comestibles

 

Nous avons participé à la « fête des possibles » avec d’autres associations  affiche (ATTAC, Générations futures, Terres de lien et …) Six groupes thématiques ont vu le jour.

Suite à cette fête nous avons décidé de continuer le travail entamé sous le nom  « Les Possibles en Gard rhodanien ». Notre pôle participe au groupe « Agriculture et alimentation ».

Notre objectif : proposer un régime alimentaire sain, d’origine locale et à très bas prix. Ce que nous avons traduit par l’accroche suivante:  

 

MIEUX MANGER LOCAL ET MOINS CHER, C’EST POSSIBLE !

Concrètement, après une étude des ressources agricoles de nos producteurs locaux et avec un avis de diététicien nous pourrions proposer un régime alimentaire équilibré et peu cher, disponible sur le territoire. 

Cette recommandation de régime pourrait ensuite être proposée dans le cadre de l’Épicerie solidaire de la MAS Maison des Alternatives Solidaires ainsi qu’à la Table solidaire, mais aussi à toute personne intéressée et plus largement avec l’ambition de le proposer et de le promouvoir au niveau du territoire de l’Agglomération du Gard rhodanien.